L'histoire de l'Amicale Laïque de Châteaubriant de 1986 à 1990


HISTOIRE
de L'AMICALE LAÏQUE CASTELBRIANTAISE 

(V II) 
de 1986 à 1990
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En 1986
NOUVEAU PRESIDENT
MICHEL BOURGINE prend le relais de J. C ORRIERE
 
Assemblée Générale de décembre 86
Des inquiétudes mais aussi une grande vitalité
500 adhérents et un local pour souder les énergies
 
L'achat en cours d'un grand local qui pourra être utilisé dès la première quinzaine  de janvier 87 a été l'un des points majeurs dégagés vendredi soir 15 décembre, au collège de la Ville aux roses au cours de l' A G de l'A L C troisième plus importante Amicale Laïque du département (Presse Océan)
Comment le Comité directeur de l'Amicale avait-il réussi son pari, Comment cet espoir caressé depuis plus de cinq ans s'était-il réalisé ? Comment était-on parvenus à nos fins ?
L'Histoire de notre local méritait un article spécial auquel vous pourrez vous reporter
 
Une A G dans l'air du temps
      La récente vague de revendications qui a agité le monde scolaire était présente en toile de fond et a contribué à alimenter le débat et M. Bourgine, le nouveau président, donnait immédiatement le ton "Cette assemblée se veut revendicative... La vie culturelle et la vie sportive ne peuvent être étrangères aux réalités sociales et économiques" 
Alain Billard secrétaire devait préciser les options de l'amicale "Elle n'est pas un syndicat ni un parti. Il s'agit d'un mouvement d'éducation populaire évoluant dans un contexte politique ayant des répercussions sur son fonctionnement.
D'où des propositions claires : attachement à l'école laïque, mobilisation face à certaines décisions gouvernementales en particulier la baisse des budgets scolaires et de ceux de la Jeunesse et Sports, suppression de personnels, privatisation de l'enseignement..."

      Sur le plan pratique l'amicale désire lancer de nouvelles activités s'adressant  principalement à un public jeune considérant que c'est le meilleur remède à l'immobilisme et au découragement dû à à la dégradation de la situation économique
Un atelier informatique
"Une douzaine de personnes suivent déjà les activités de cette section qui vient de débuter et qui peut accueillir tous les intéressés"
Création de la section Badminton 
"Cette section toute nouvelle vient d'adhérer à la Fédération française. Elle compte déjà 45 adhérents dont 15 licenciés mais souffre de l'absence d'un entraîneur
A l'origine de la création de la section - et joueuse à ses moments libres - Mme Gning (Mlle Forcheteau lors de la création) inspectrice départementale de l'Enseignement primaire. A qui "affilier" sa nouvelle section ? Sur les conseils d'un de ses conseillers (pédagogiques) qui l'avait aidée à débrouiller les premiers fils au niveau castelbriantais, ce sera une section de l'Amicale Laïque. Sachez que créer une nouvelle section, la lancer dans le bain, l'animer, nécessitent un gros effort et Mme Gning n'avait pas ménagé les siens (comme dans tout ce qu'elle entreprenait) pour ce qui devait être une réussite
Michel Bourgine et Mme Gning (A G 87 - Photo Eclaireur)

Petite histoire du temps passé.
Prêt de matériel (confection des premiers poteaux) tracés des premiers terrains, mise à disposition de salles) la Mairie ne refusait rien à notre Inspectrice. Si ces premiers pas ne nécessitaient pas un budget très élevé, les dépenses viendraient sûrement. Puis-je dire que ces contingences ne l'effrayaient pas et qu'elle y pourvoierait... Mais dans l'avenir ? Aussi lui avais-je conseillé de ne pas refuser la participation financière de "la Chaumière" et du Club des supporters à laquelle la section aurait droit. Les "premiers badmintonniens" n'apporteraient-ils pas leur concours lors de la foire de Béré !

C'était en 86... 31 ans plus tard en 2017
Joueuses et joueurs ne sont pas tous là
 
Au cœur de la Cité. Bravo le bad !
"Tous au bad pour le Téléthon. Comme depuis plusieurs années, le club va organiser la Nuit du bad au profit du Téléthon. Elle aura lieu le vendredi 25 novembre au C M S à partir de 20 h. 2 € pour les moins de 14 ans, 4 € pour les autres, les terrains seront à disposition de toutes les personnes qui le souhaiteront. Nous espérons le même succès que l'an passé où 75 personnes avaient participé. (Bulletin Intérieur - décembre 2018)
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Le rapport moral du Président
      Michel Bourgine, le président devait évoquer lors de cette même A G les raisons qui avaient poussé l'A L C à l'achat de cet immeuble, place Ernest Bréant « Nous adhérons depuis longtemps à un mouvement sportif culturel. Cette vie associative dont la maîtrise appartient à ceux qui l'animent, ne vaut que si elle est bien comprise et bien gérée. C'est aussi le seul ferment d'une idée démocratique dans un pays
 
C'est la base que nous tenons à préserver et chaque amicaliste a les moyens de s'exprimer. Notre tâche, c'est aussi de coordonner toutes actions en faveur de l'école laïque. C'est notre fonction militante.
Notre ambition c'était aussi de pallier l'absence de Maison de la culture, d'office culturel à Châteaubriant. Cela nous a poussés à acheter cet immeuble et nous estimons accomplir une œuvre d’intérêt général. Nous étions en droit de penser que le rôle des élus était de s'associer à un projet comme celui-ci. Or c'est du mépris que nous obtenons. L' A L C est coupable de quoi ? D'avoir réclamé une subvention exceptionnelle ou bien d'avoir acheté l'immeuble Debeix ?

Nous avons condamné cette attitude de la municipalité comme nous l'avons révélé dans une conférence de presse. De même que nous ne pouvons accepter les attaques dont nous avons été l'objet. L'A L C ne se rangera pas du côté des soumis. Nous voulons rester au contraire une force de proposition. Cette liberté de parole, nous continuerons à l'utiliser car nous pensons qu'elle ne s'use que si l'on s'en sert. Et le président de l' A L C de conclure ce propos par ces mots « Notre dignité n'est ni à vendre ni à échanger. Nous continuerons de travailler de façon discrète mais efficace (Extrait A G décembre 87 paru dans l'Eclaireur »


L'achat du  Nouveau siège de l'AMICALE 
Un lourd investissement


Comment le Comité directeur de l'Amicale avait-il réussi son pari ? Comment cet espoir caressé depuis plus de cinq ans s'était-il réalisé ? Comment étions-nous parvenus à nos fins ?
 
Quelle était la situation ?
Nous disposions depuis 1976, - comme quelques autres associations castelbriantaises - d'un local dans l'ancien C E S Aristide Briand désaffecté après la construction du nouveau Collège et le transfert stade route de Vitré (Emplacement toujours actuel)
C'était un progrès sachant qu'avant nous louions un tout petit local rue du Château qui ne pouvait répondre qu'à une petite partie de nos besoins. Les assemblées générales et autres grandes réunions se tenaient à la salle omni-sports (du ressort de la Mairie) puis au Collège de la Ville aux Roses mis à notre disposition par les Directeurs du Collège M M Escarpit, Godard.
« Il est bien évident que notre local actuel ne nous permet pas d'offrir des activités, des loisirs aux enfants et aux adultes. Il permet tout juste aux dirigeants des sections et au Comité directeur de s'y réunir. C'est bien peu en vérité (S. Casteran - 11 décembre 1976)
 
      Dès 83, en projet, UNE MAISON OUVERTE à TOUS
      On avait commencé par l'achat d'un terrain pour l'édification du foyer laïque, un terrain de 1200 m2 après le lotissement de Béré, route de la Ville Marie. Achat sur fonds propres de l'Amicale complété par un emprunt. En projet la construction d'un local sur ce terrain
 « Il va sans dire que cette acquisition est un gros morceau pour l'escarcelle de l'A L C qui a dû recourir à un emprunt de 50 000 franc auprès de la F.A.L mais la trésorerie est solide et pourra faire face à ses engagements » (A. Delagrée)
 « Pour la première fois, l'amicale laïque est propriétaire d'un terrain. C'est un événement très important puisque c'est l'aboutissement de nombreuses années, événement après lequel nous courons depuis des années, et le futur foyer sera un outil de travail pour le développement et le rayonnement de notre activité. (J.C Orrière)
      Comment voyait-on la sortie de terre de ce projet ?
« La construction de cette « maison » sera originale, chacun apportera sa contribution. Dans la mesure où nous envisageons d'acheter les matériaux nécessaires à sa construction,nous n'envisageons pa de payer le moindre centime en ce qui concerne la main d’œuvre. Ce local sera construit par une main d’œuvre amicaliste bénévole
       Les fonds nécessaires ?
"Pour réaliser ce projet, l'amicale a émis des billets de tombola avec lesquels chacun peut acheter son ou plusieurs parpaings »
 
     Qui n'avait pas son ou ses parpaings ? (Archives du Président P. Bonnier)  à qui il reste, quelque 30 ans plus tard, "un stock de parpaings précieusement conservés" 
     Rassurez-vous ! Vous ne commandiez pas des parpaings... On ne vous demanderait pas de les livrer, ni de les monter, truelle en main. On souhaitait que vous souscriviez volontairement... Vous aviez le choix selon vos moyens et les parpaings recueillis permettraient, au sens figuré, de construire en partie notre Foyer laïc 
 
      On ne vous demandera pas non plus de venir bénévolement "donner un coup de main" lors de la construction puisque ce projet difficilement réalisable sera abandonné.
      On s'orientera alors vers un achat de bâtiments existants. Premier achat en vue, rue de la Libération mais le recherche d'un financement sera poursuivie et l'on fera appel à "l'effort et à la détermination des amicalistes eux-mêmes qui mettront à disposition sous forme de nombreux prêts près du tiers de la somme nécessaire soit 200 000 francs"
" Effort remarquable des Amicalistes lors de cette avance de fonds... Ces prêts étaient remboursables et pendant 10 ans l'A G débuterait par le tirage au sort des prêts remboursables dans l'année. Vous dirai-je que certains n'ont jamais accepté la moindre somme considérant qu'il avaient fait un don à leur Amicale. Merci encore à tous (P. Bonnier Président A L C)
Tout un ensemble rue de la Libération 
(Presse Océan)
 "L'A L C a des visées sur la propriété Auffrais à vendre. Couvrant 2880 m2 elle comprend différends bâtiments dont 4 pièces immédiatement habitables. Une commission spéciale de 7 membres amicalistes a visité l'ensemble et a conclu qu'il correspondait mieux aux besoins. De plus, comme il a été décidé que le bâtiment serait construit sur la base du bénévolat, il serait plus facile de mobiliser en rénovant. Mise à prix 600 000 francs." 
Que pouvait représenter cette somme ? Près de 135 000 euros actuels 2018. Or le nerf de la guerre - refrain connu - c'est l'argent et l' A L C n'a pas les reins solides pour rembourser plus de 7 millions de centimes par an au taux des banques.
 
 
Pourquoi pas une maison du Temps libre ?
      Autre projet que l'on avait eu en vue. Dieu sait si notre président J C Orrière se démenait pour aboutir à quelque chose. Une troisième solution pourrait être choisie
Le gouvernement a mis à disposition des maisons dites « du temps libre » à titre gratuit aux municipalités pour peu qu'elles en fassent la demande. Ces dispositions sont la livraison des superstructures avec charge eux collectivités de réaliser la chape, la clôture et la couverture
Mais ce type de local est fourni aux collectivités locales et non aux Associations. Nous avons déposé une demande de dérogation au ministère mais les premiers échos ne sont pas très optimistes.
Il en fallait plus pour désarmer le président amicaliste. Si l'on échoue, nous demanderons audience au maire, pour qu'il veuille bien déposer cette demande au titre de la Ville de Châteaubriant avec ensuite attribution à l'Amicale Laïque entendu que ce n'est pas un coût pour la municipalité. N'était-ce pas se faire des illusions étant donnés les rapports conflictuels existant entre les deux parties ?
 
Une amorce de solution avec mise à disposition
"Il y a des possibilités de subventions, déclare Joël Cancel, journaliste de Presse Océan, mais elles ne peuvent être que partielles et soumises à certaines conditions de mise à disposition de locaux dont nous serions pourtant propriétaires"
De quelS locaux s'agissait-il ? Des bâtiments Auffrais en vue où de la Maison dite du temps libre ?
Notre Président avait contacté à plusieurs reprises le directeur de la Caisse d'Allocations Familiales. La C A F pourrait ainsi subventionner jusqu'à 40 % de l'acquisition et ds travaux, ce qui retirerait une épine du pied de l' A L C. Mais il y avait un mais !. Cela n'est possible qu'à condition qu'il s'agisse d'un projet à caractère social et surtout que ce soit ouvert à tout individu et toute association en dehors de celle qui possède les locaux. Ce serait donc la maison de l'A L C avec possibilités de réunions pour d'autres associations.
Après débats? le Comité Directeur avait voté en faveur de cette ouverture - au vu de la subvention qui pourrait être accordée – ne pensant pas que « des associations franchement hostiles viendraient sous le même toit que nous". Il y voyait des avantages « Nous jouerions ainsi un rôle d'accueil dont on nous serait reconnaissants. C'est une possibilité d'augmenter de façon assez conséquente le rayonnement de l'esprit qui nous habite : la laïcité »
Lors de l'Assemblée générale, bien des points restaient hypothétiques mais cette décision avait été approuvée par L'A G. Elle restera sans effets, le projet n'aboutira pas? notre demande près de la mairie n'ayant pas été prise en considération,. On était en décembre 84
 
     On achète - en 86 - l'immeuble DEBEIX
      Autant de projets qui n'aboutiront pas malgré nos efforts. On ne pouvait compter que sur nous mêmes. Il ne fallait rien attendre de la municipalité en place. C'est finalement en 1986 que nous trouverons une solution avec l'acha,t place de la mairie, d'un immeuble dont était propriétaire Jean Debeix
 
 
 
 
Etat des lieux lors de l'achat 
 Propriété jusqu'alors de M. Debeix (magasin exposition de meubles) il abritait un self "l'Arc en ciel"
        L'immeuble, ex Arc en ciel, répond à un besoin certain, les amicalistes ne disposant jusqu'à présent que d'une salle attitrée (C E S Aristide Briand). Ce pas important va nécessiter l'entente sans faille de toute l'association a rappelé le président M. Bourgine tandis que que dans son rapport moral, Alain Billard a fait état de futures salles de travail et de salles de réunion appelées à faire bon ménage. Ajoutons qu'une partie du nouveau local sera en locatifs, ces revenus étant appelés à prendre une part importante du remboursement
 
      Côté finances comment couvrir cette énorme investissement ? André Delagrée, trésorier de l'association fait état de finances saines quant à l'exercice 86 mais rappelle l'importance de l'achat du local, il va en coûter 700 000 francs (près de 145 000 euros actuels 2018) L'accord bancaire est intervenu. Des amicalistes ont participé par des prêts individuels, des emprunts sur 15 ans étant réalisés auprès de la B F C C (Banque Française de Crédit coopératif (150 000 F) et de la F A L (50 000 F) notamment. Par ailleurs le vendeur - remarquable effort de sa part - acceptait un échelonnement des remboursements ce que nous suivrons  
AG du 15 décembre 1986
 
      Le Président de l'époque vous dira que désormais, chaque année, l'Amicale versera son dû et portera son chèque à M. Debeix jusqu'à extinction complète de notre dette
     Un regret... Celui de n'avoir pas été aidé – une fois de plus – par la municipalité. Un constat, une situation que dénoncera le trésorier André Delagrée lors de l'A G 87
« Nous sommes bien loin des promesses et propos flatteurs tenus par le député-maire lors du projet de la Ville-Marie. Finalement pas de caution, pas d'aide à l'achat. Ajoutons des attaques sur la tenue de nos comptes. Que faut-il en conclure ? Ne compter que sur nous-mêmes. Et en ce qui concerne nos finances, nous n'avons rien à cacher. Ne les présentons-nous pas lors de chaque A G »
 
      Le président Michel Bourgine  devait invoquer lors de cette même Assemblée Générale  les raisons qui avaient poussé l' A L C à l'achat de cet immeuble « Nous adhérons depuis longtemps à un mouvement sportif culturel. Cette vie associative dont la maîtrise appartient à ceux qui l'animent ne vaut que si elle est bien comprise et bien gérée. C'est aussi le seul ferment d'une idée démocratique dans un pays
C'est la base que nous tenons à préserver et chaque amicaliste a les moyens de s'exprimer. Notre tâche, c'est aussi de coordonner toutes actions en faveur de l'école laïque. C'est notre fonction militante.
Notre ambition c'était aussi de pallier l'absence de Maison de la culture, d'office culturel à Châteaubriant. Cela nous a poussé à acheter cet immeuble et nous estimons accomplir une œuvre d’intérêt général. Nous étions en droit que le rôle des élus était de s'associer à un projet comme celui-ci. Or c'est du mépris que nous obtenons. L' A L C est coupable de quoi ? d'avoir réclamé une subvention exceptionnelle ou bien d'avoir acheté l'immeuble Debeix ?
Nous avons condamné cette attitude de la municipalité comme nous l'avons révélé dans une conférence de presse. De même que nous ne pouvons accepter les attaques dont nous avons été l'objet. L'A L C ne se rangera pas du côté des soumis. Nous voulons rester au contraire une force de proposition. Cette liberté de parole, nous continuerons à l'utiliser car nous pensons qu'elle ne s'use que si l'on s'en sert.
Et le président de l' A L C de conclure ce propos par ces mots « Notre dignité n'est ni à vendre ni à échanger. Nous continuerons de travailler de façon discrète mais efficace (Extrait A G décembre 87 paru dans l'Eclaireur)
 
 « Chronique De la Chère au Rollard »
     Dans la presse locale
 
L'A L C marque son territoire
L'Amicale laïque s'affiche dans ses nouveaux locaux. Elle vient d'apposer une enseigne murale qui ne passe pas inaperçue sur l'immeuble de la place Ernest Bréant avec au centre le fanion vert et rouge.
Dans nos murs
 
 
Petites histoires du passé
      Jean Gouriou et les cinéphiles présents s'e souviennent peut-être de ce qui s'était passé dans l'immeuble d'à côté, dans la salle du LEM, « siège » du Ciné club de l'Amicale
« Pas content l'autre soir Jean Gouriou l'infatigable promoteur du ciné-club de l'Amicale Laïque. Dans le cadre de la décentralisation du festival des trois continents de Nantes, qu'il a judicieusement exporté à Châteaubriant, il programmait un film tunisien « Les baliseurs du désert »
Ce que n'avaient pas  vu les spectateurs
« Un jeune instituteur arrive dans un village aux confins du désert tunisien, perdu dans les sables qui le mangent pierre par pierre. Il n'y a pas d'école, des enfants courent dans les ruelles sombres, construisent un jardin de miroirs brisés à l'orée du village, tandis que d'autres dialoguent avec un esprit caché dans un puits ou creusent le sol à la recherche d'un trésor. Dans ce village, en plus des enfants, ne restent que les vieillards, les femmes, et une jeune fille très belle et très secrète. Les hommes sont partis dans le désert pour en chercher les limites. On les entend parfois, le vent portant jusqu'au village leur mélopée triste et envoûtante d'une Andalousie passée. On les aperçoit aussi, comme un mirage, au loin, au travers des nuages de sable flottant sur le désert infini. Sont-ils un rêve? Ou les gardiens d'un «autre» monde? L'instituteur, attendu pour rompre le charme, se laissera envoûter, reprendre par le monde du désert et rien ne pourra l'empêcher de rejoindre les arpenteurs de l'infini ». 
Et pourquoi donc les baliseurs n'étaient-ils pas pas venus ?
Anne Gouriou en préliminaires avait donc présenté  le synopsis... Puis on avait fait l'obscurité totale... Magie du cinéma... Les cinéphiles assez nombreux, installés confortablement, attendaient les premières images. Mais, c'est vite le sourire général. Ils ne se trouvent pas en Tunisie mais au Mexique !
Le film tunisien a laissé le grand écran au cinéma mexicain avec « Le pouvoir des mouillés » un film qui trame la vie des passeurs clandestins vers les États Unis
Même si les aventures de ce chômeur mexicain qui franchit clandestinement la frontière pour chercher du travail n'auraient pas été sans intérêt pour les cinéphiles toujours amateurs de dépaysement, ils n'étaient pas venus pour cela !
Jan Gouriou s'était levé, dixit le chroniqueur, comme un ressort -. On rallume les lumières... On propose le remboursement pour « cette erreur indépendante de notre volonté »  aurait pu ajouter Jean ou Anne... On explique qu'il s'agit d'une erreur d'expéditions... Le public, avec un bon sens de l'humour, reste stoïque. Quelques cinéphiles quittent néanmoins la salle à l'entracte.
Puisque la grande majorité était venue au cinéma pour voir... Sans doute ont-ils assisté à la projection du « Pouvoir des mouillés » Interrogez Jean Gouriou. Il vous le dira !
 
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En 1987
Assemblée Générale de décembre 87
Environ une centaine d'amicalistes étaient réunis au C E S Ville aux Roses sous la présidence de Michel Bourgine
Dans son rapport moral, ce dernier demandait que chaque section réfléchisse à un programme d'activités pour 1988 en particulier à l'occasion du cinquantenaire de l'Amicale, un anniversaire qui, devrait être marqué par un grand nombre d'expositions et de manifestations diverses (Ouest France décembre 1987)

Défense de l'Ecole Publique
La raison d'être de l'Amicale Laïque : la défense de l'école publique. L'ensemble de nos charges ne doit pas nous faire oublier cette préoccupation première dans une période où l'enseignement privé reste privilégié. Ce n'est pas vrai du secteur public. Les chiffres parlent au niveau départemental : Enseignement privé - 484 élèves en moins. Aucune suppression de poste. Enseignement public : 68 élèves en moins et 18 suppressions de postes dans le département). Un mouvement qui devrait encore s’accentuer dès la prochaine rentrée et plus que jamais, la solidarité et la vigilance sont indispensables. Nous n'avons pas le droit de faire des économies sur le dos des jeunes s'inquiète-t-il. Nous réclamons un plan d'éducation cohérent... 

En conclusion , le président Bourgine devait déclarer "Beaucoup de tâches nous attendent comme vous le voyez. Il faut mettre en oeuvre notre solidarité, notre militantisme laïc pour plus de tolérance, de liberté car ce sont les seules valeurs qui permettent d'ouvrir des voies de progrès social"
La vie de l'Amicale
Le secrétaire Serge Labourot avait rappelé les principales manifestations organisées par l A L C
  • Cross U F O L E P
  • Premier tournoi de la section Badminton
  • Spectacle Dany Dan (Debeix)
  • 12ème tournoi régional de football des poussins
  • Kermesse des écoles publiques
  • ........
Au cours de l'A G
  • La demande d' un T U C n'ayant pas eu de suite, l'A L C compte s'attacher les services d'un objecteur de conscience pour remplir certaines tâches administratives et d'intendance
  • Du côté de la Mairie. Les amicalistes n'ont pas manqué de s'interroger sur le devenir de la demande de subventions exceptionnelle (27 000 F) adressée à la municipalité. L'occasion  pour les dirigeants amicalistes d'évoquer encore "le mépris de la municipalité" à leur égard et de regretter ce refus 
  • André Delagrée, le trésorier devait dénoncer une nouvelle fois "l'acharnement de la municipalité contre les laïcs..." Nous sommes bien loin des promesses et des propos flatteurs tenus par le député-maire au moment du projet de la Ville-Marie. Maintenant, pas de caution et d'aides à l'achat. Ajoutons les attaques sur la tenue de nos comptes. Que faut-il en conclure ? Ne compter que sur nous-mêmes. Et en ce qui concerne nos finances, nous n'avons rien à cacher". Notre trésorier s'est plu en revanche à souligner le bel effort de solidarité consenti par certains amicalistes au moment de l'achat de ce local qui sera l'occasion de fêter dignement en 1988 les 50 ans de l'A L C sous forme de multiples rencontres ponctuelles et variées que proposera notre association
  • Un projet qui ne débouche pas L'activité informatique laissée en sommeil devrait repartir (A . Billard) Appel est lancé à toutes les bonnes volontés 
  • Un constat : Mme Gning, inspectrice d'académie et membre de l'A L C insista sur le respect qu'implique l'école publique "Je constate que l'A L C très proche des 8 écoles publiques de Châteaubriant et contre tout vent de morosité se porte bien. Je me réjouis que nos élèves puissent profiter des nombreuses activités de l'association, que le nombre de classes de découverte augmente. Nous sommes en retard sur ce point. C'est un lieu idéal de socialisation pour apprendre bien d'autres choses. Quant aux classes de neige, elles vont bientôt démarrer si on trouve des moyens"
  • Effort financier de l'Amicale envers les écoles. Il se monte à 27 000 F environ pour les écoles publiques
La vie culturelle
Ciné Club 
Neuf films ont été projetés en 15 séances et on été vus par 650 spectateurs. Une légère baisse qui s'explique par les deux mois d'inactivité en janvier et février dus aux intempéries. Jean Gouriou satisfait  de cette fidélité du public (Une moyenne de 43 spectateurs par séance) se persuade que les enfants ont aussi leur place au ciné-club. La meilleure preuve, c'est que la salle était comble dimanche pour un superbe dessin animé chinois. A trois francs la place pour un enfant, c'est de toute évidence une excellente initiative.
Jean Gouriou et son équipe ont toujours la même volonté de proposer un cinéma sortant des sentiers battus "C'est notre rôle de présenter des films  qui sortent de l'ordinaire" 

Au Théâtre
Les représentations de "Bichon" ont connu un franc succès.
Écrit en 1935 par Jean de Letraz, Bichon est un vaudeville qui s’adresse à un public familial. Était-ce une reprise ? C'est que
Bichon ne datait pas d'hier. Elle avait déjà été jouée en 1948, 49 par la troupe de l'Amicale ou des vieilles Tiges... Dans la vieille salle de spectacles au premier étage de la Mairie. En étiez-vous ? Quelque 45 ans plus tard, Bichon faisait les beaux jours de l'émission "Au théâtre ce soir" et de la troupe de l'amicale
 
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Trois actes déroulent l’intrigue : savoir qui est le vrai père de Bichon, un bébé de trois mois. Entre ceux qui s’inventent une paternité et ceux qui cachent la leur, difficile de démêler le faux père du vrai père. Un secrétaire immature et obséquieux et une tante vieille fille susceptible et commère ajoutent quiproquos et mésaventures. Le spectateur n’est pas au bout de ses surprises…
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Un problème de recrutement au sein de la troupe.
Claude Bernard fait appel à la gent masculine pour étoffer la troupe Cette année la section ne compte plus que deux acteurs masculins (avis aux amateurs) ce qui pose des problèmes au niveau du répertoire. Pas facile dans ces conditions de trouver une pièce avec une aussi faible  interprétation masculine. La pièce choisie au titre féminin cette année "Madame on sonne" sera représentée au Select fin janvier et début février et le 31 janvier la pièce sera donnée au profit des classes de mar et linguistiques
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L'arrêt du président M Bourgine
Une surprise certaine dans les rangs des amicalistes qui n'étaient au courant de rien !
"Après deux années à la présidence, le président a annoncé vendredi soir, lors de l'assemblée générale de l'A L C, qu'il n'entendait pas renouveler son mandat, et ce pour des raisons essentiellement familiales et professionnelles tenant à préciser qu'il ne s'agissait pas d'une démission de sa part" (Eclaireur - 1er janvier 1988)

UN NOUVEAU PRESIDENT
 
Un conseil d'administration renouvelé a élu son nouveau président et affecté certains membres à de nouvelles responsabilités
"C'est donc Paul Bonnier qui aura la lourde responsabilité d'assumer les charges générales qui incombent au président d'une association qui ne compte pas moins de 400 amicalistes attachés à la vie de l' A L C. Paul Bonnier était l'an dernier encore le président de la plus grosse section de l' A L C : le football. Directeur de l'école des Terrasses, il a donc accepté la fonction qui lui est confiée "
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1988
50ème anniversaire de l'A L C
 
L'article qui suit sera abondamment illustré de photos et d'extraits de presse (Éclaireur et Presse Océan du 24 mai 1988) 
A l'occasion de cette manifestation, une exposition avait eu lieu au local et une plaquette de 70 pages retraçant l'histoire de l'Amicale mère et de ses sections depuis 1938 était parue et avait été très rapidement épuisée
 "L' A L C, l'une des plus importantes amicales laïques de Loire -Atlantique, incontestablement avec 550 licenciés au fil des huit sections tant culturelles que sportives qui la composent, est une société "incontournable" dans le paysage local
 
 
Des centaines  d'amicalistes et sympathisants actuels, des plus anciens - les pionniers - aux enfants, se sont retrouvés ce week-end  pour les différentes manifestations
 
Autorités et Membres du Conseil d'administration de l' A L C. De gauche à droite M.M G. Dumazeau, P. Bonnier, Mme Erraud, M. Hunault (Maire), J. Jonesco, A. Delagrée, R. Henriquet, M. Bourgine, A. Billard, D. Rembeaux
      Avant d'inaugurer le foyer, l'un des dirigeants amicalistes, M. Georges Dumazeau (Jojo pour les intimes) a levé en deux temps trois mouvements le voile de la plaque marquant le cinquantenaire sur le mur du foyer sous les applaudissements de la foule et des personnalités dont M. Xavier Hunault et la plupart de ses adjoints, Mme Buron conseillère régionale et chef du groupe d'opposition locale. M. Royanez sous-préfet était excusé


      La journée du dimanche était plus protocolaire. Vers 10 heures l'heure était à la gravité près de la plaque commémorative des 29 amicalistes disparus à cause de la barbarie nazie. Cette plaque fut apposée place des Terrasses le 15 juin 1947 devant une foule imposante. Ils étaient encore nombreux autour de l'actuel président Paul Bonnier qui a  déposé la gerbe symbolique avant la minute de silence

      La visite de l'exposition, ouverte pour deux semaines, a précédé les discours.

 
      Premier discours, celui du président M. Paul Bonnier qui mettra l'accent sur le travail toujours bénévole au service des écoles publiques pour leur mieux être et leur épanouissement. Si l'A L C n'est pas et n'est plus entièrement axée sur l'école c'est parce que "le rôle qu'elle a  connu dans la reconstuction  de l'école des Terrasses  et la création du lycée par exemple (dans les années 50 et 60) a été repris par les associations  de parents d'élèves. D'autre part, le sections aussi bien sportives que culturelles sont des créations des conseils d'administration qui se sont succédés depuis 1938 et répondent  à des besoins correspondant à des nécessités d'aujourd'hui. Pour lui, l'A L C c'est tout autant le présent que l'avenir "Le gage de ce futur repose sur des concepts simples : la fidélité à des principes comme l'amitié, la solidarité le bénévolat mais aussi l'ambition"

     Si Mr Cavé présent avec M. Forest vice-président de la F A L estimait que "vu le rôle de service publique que joue  l'A L C auprès des jeunes, elle méritait mieux  pour cet outil qu'était le nouveau foyer à la hauteur des ambitions et qui a prouvé la capacité de détermination pour ce qui paraissait au départ comme un rêve insensé" Lui aussi regrettait la non participation municipale quant au financement de cet investissement reprenant ainsi les propos de P. Bonnier qui avait mis en exergue "l'effort et la détermination des amicalistes eux-mêmes qui avaient mis à disposition sous forme de nombreux prêts près du tiers de la somme nécessaire soit 200 000 francs" 
 
      De l'art de répondre à une situation assez inconfortable ! Si M. Hunault dans son intervention considérait que "c'est  un local qui va certainement faire des envieux" il avait surtout mis l'accent sur le fait qu'au delà de certaines divergences lorsqu'il composa sa première liste municipale d'Union républicaine en 1959, il le fit à condition que la participation soit représentative de la vie de la cité. Plusieurs amicalistes firent ainsi partie de sa première municipalité dont M. Tessier, président de l'A L C à cette époque. Et le premier élu, en guise de bilan, de souligner la part prépondérante des élus amicalistes dans les actions des municipalités successives qui ont donné naissance au collège devenu lycée professionnel, au collège de la Ville aux Roses et Schumann ainsi qu'aux écoles primaires et maternelles qui sont autant d’établissements exemplaires"
      Assurément tout n'avait pas été pour le mieux dans le meilleur des mondes. Si aujourd'hui ces profondes divergences, à replacer dans le contexte de l'époque, sont tombées dans l'oubli, il me paraît bon de rappeler tout ce qui s'était passé 
 
Rétrospective
Une Amicale Laïque a pour premier devoir celui de défendre l’école laïque et ses établissements scolaires publics. Le Comité Directeur de l’Amicale avait mené un combat difficile contre les partisans de l’Ecole privée s'opposant de toutes ses forces à la promulgation de la loi Debré du 31 décembre 1959
« Au début de la Ve République renaît la querelle scolaire. Le 23 décembre 1959, Michel Debré, Premier ministre depuis janvier, présente lui-même le projet de loi qui portera son nom. André Boulloche, en congé de parti socialiste vient de démissionner de son poste de ministre de l'éducation nationale. Michel Debré annonce que l'enseignement privé « qui a acquis ses lettres de noblesse républicaine » pourra conclure, entre autres hypothèses, avec l'État des contrats d'association. Les rémunérations des maîtres seront prises en charge par la puissance publique. En échange, les écoles sous contrat doivent respecter certaines règles : programmes et horaires nationaux, diplômes des enseignants. Le parti socialiste en appelle au caractère laïque de l'État français et rappelle que la logique du système proposé est l'intégration de l'enseignement privé dans l'enseignement public. La loi a été adoptée par 427 voix contre 71 »
Les débats touchant à la laïcité de l’Etat et à ses rapports avec l’Eglise avaient pesé sur la vie politique pendant plus d’un siècle en même temps que le champ de contestations se rétrécissait progressivement pour ne plus concerner que l’école libre. Au cours des années 50, la question scolaire avait provoqué des difficultés politiques grave
Le rebondissement de la querelle en 50 - 51 avait duré plus d’un an et mobilisé les forces idéologiques du pays. Le vote de la loi Barangé acquis en septembre 51 après 4 semaines de débats passionnés avait entraîné des conséquences politiques considérables : la rupture entre le M.R.P et le parti socialiste et la formation d’une nouvelle majorité orientée à droite.
La question n’était pas réglée pour autant et après la tentative d’abrogation de la loi Barangé, en 1956, l’affaire rebondit dès les débuts de la Vème République pour durer une année entière, menaçant la cohésion gouvernementale, provoquant de graves débats au parlement, et rejetant après le vote de la loi Debré les partis de gauche et les défenseurs de l’école laïque dans une opposition dans une opposition confirmée tandis que le le M.R.P fait figure d’allié de la droite (La loi scolaire de décembre 1959 -  Aline Coutrot )
 
Le combat des forces laïques
C’est dans ce cadre et afin d’éviter le vote d’une loi favorisant les écoles privées et confessionnelles que toutes les forces laïques vont entreprendre un combat marqué par
  • Une opposition de leurs élus au parlement,
  • Des votes de motions au sein des Associations laïques 

  • Une campagne de pétitions
  • L’organisation de manifestations tout au long de l’année 59 (rassemblements départementaux de novembre et décembre)
Ces actions se poursuivront « Au lendemain du vote des lois qui officialisent l’enseignement confessionnel en France, en accordant de larges subventions aux écoles privées » par le lancement de cahiers de pétitions que l’on présentera aux amis de l’école
 
Sur le plan local
A l’initiative du Comité Directeur de l'A L C et de son secrétaire M. Jeanneau, « un plan de bataille » fut mis en place par le lancement d’une pétition. « Ces cahiers seront présentés aux amis de l’école. Il faudra recueillir le maximum de signatures. Il est souhaitable d’organiser un découpage rationnel de la commune, que nous désignions des responsables de secteurs afin que tous ceux qui sont susceptibles de signer soient contactés sans qu’il y ait d’oublis. Ces cahiers seront regroupés sur le plan départemental. puis présentés à Paris. Ils seront les cahiers de doléances des laïcs de France. Ils feront savoir au gouvernement que la majorité du peuple de France n’admet pas la politique scolaire du gouvernement Debré »
 
Au sein de l’Amicale Laïque, la question était essentielle et allait entraîner des remous dus aux résultats des élections municipales de 1959.  Paul HUARD maire sortant, ne s'était pas représenté aux élections municipales. En effet, dans un souci d’élargissement de sa liste, M. Hunault, futur maire, avait recruté dans les rangs de l’Amicale. En 1959, trois listes sont en présence : celle de M. Xavier HUNAULT, celle du Docteur BRUEL et une troisième intitulée « Défense Laïque et républicaine » dans laquelle on retrouve de nombreux amicalistes.
M. Hunault remporte les élections. Dilemme pour certains amicalistes élus sur cette liste (dont le Président de notre Amicale Laïque de 56 à 59, M. Tessier). Ayant choisi leur camp, ils se retrouvèrent dans une position difficile. Liés par un contrat, ils ne pouvaient qu’adopter la position de leurs collègues municipaux et du Maire. Ils avaient beau s’en défendre déclarant « avoir servi mieux que quiconque la cause de la laïcité depuis près de 40 ans », en votant des mesures en faveur de l’école privée (décisions liées à la mise en œuvre des Contrats d’association, subventions et aides diverses) ils se mettaient au ban de l’Amicale. En Novembre 1961, le Comité Directeur devait procéder, à l’exclusion de trois de ses membres dont l’ancien Président.
« Le Comité Directeur, réuni le 15 novembre 1961, a décidé à l’unanimité des membres présents, conformément aux statuts, de prononcer votre exclusion de l’Amicale, en raison de votre prise de position et de votre vote au moment de l’attribution de subventions aux Ecoles confessionnelles, attitude contraire aux principes de défense de l’Ecole laïque » (Le Président de l’A.L.C) 
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Autour du 50ème anniversaire
 
Un grand serviteur de l'A L C : M. René Nicot
      Il nous quitta l'année suivante  le 29 octobre 1989 à 74 ans. Il fut instituteur, aux Terrasses d'abord puis au Grand Auverné... Directeur d'école à Béré de 1948 à 1969. Trésorier général de l'A L C de 1948 à 1977, des décennies durant. Il fut un amicaliste convaincu, travailleur mais discret. Très affable, goûtant la plaisanterie, alliant rigueur, efficacité et disponibilité. Il nous lègue l'image d'un homme intègre, d'un "grand commis de l'Amicale Laïque" au même titre qu'Yves Savina et Raoul Nivert  (Paul Bonnier) 
 
Glorieux Anciens
De G à D : Jean.Jagau - Georges Dumazeau (Jojo) - André Rousseau - Robert Dumazeau (Coco) - A. Bachelot
"L' A L C a 50 ans vous auraient-ils dit et nous avons foulé les pelouses dès la création de la section foot de l'A L C C
 
C'était en 41 - 42
1er rang : V. Lemaitre. J. Autret. P. Chaye. Carré. M. Jeanneau 
2ème rang :J. Bothorel. R. Nivert.* Colas. R. Cloteau.* A. Maudet. A. Rousseau. J. Jagau. Poulain. F. Geffriaud*

C'était en 42 - 43 
1er rang : Autret J - Barat A - Brié M - Dumazeau R - Navinel 2ème rang : F Geffriaud*- Cottrel - Fraslin - Jagau J - Danjou - Dumazeau G - Jeanneau M - Bothorel J
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 Bilan de l'année 1988
(Article Éclaireur du 16 décembre 1988)

Le rapport du Secrétaire Alain Billard
      Le rapport financier du trésorier
      Avant d'évoquer le rapport exhaustif du nouveau secrétaire général de l'Amicale, le trésorier André Delagrée avait donné lecture du bilan financier "La trésorerie est saine mais précaire au niveau de l'ALC mère qui gère désormais une grosse entreprise" avait-il fait remarquer
Le Local
Un outil à mieux utiliser
      Autre sujet de réflexion engagé par Alain Billard : le local dont le secrétaire général remet quelque peu en question l'utilisation "Fonctionner est un terme certainement abusif lorsque son utilisation se résume à la tenue des conseils d'administration ou des sections ou à la tenue de vins d'honneur ou buffets quelconques. Il y a eu le temps fort de son inauguration et de l'exposition sur le cinquantenaire et c'est tout"
Une analyse que pondéreront Paul Bonnier et Michel Bourgine qui déclareront "Il y a sans doute mieux à faire mais il n'est pas une journée  qui passe sans que le local ne soit utilisé"
Alors quelles idées sur son utilisation éventuelle ?
 
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Animation Culturelle
C comme CINEMA
      Le bilan chiffré du président Jean Gourioux "le Ciné Club a organisé 11 séances qui ont réuni 495 spectateurs en 87-88 soit une très légère baisse au niveau de la fréquentation
1988 aura été marqué par la fermeture du LEM "Même s'il a réouvert, l'avenir du cinéma est toujours incertain" estime J. Gourioux. Le ciné-club a pris une part active dans la recherche de solutions. Une contribution très appréciée puisqu'il est à l'origine de la création de l'association des "Amis du Cinéma" qui étudie tous les rouages du monde cinématographique. "Pour nous, une chose est claire, les castelbriantais ont droit au cinéma, dans les meilleures dispositions possibles. Il ne pourrait y avoir de cinéma au rabais. Un seul outil est valable : le LEM. Il serait inadmissible quelque soit le prétexte évoqué de démanteler cette salle obscure..."
 
T comme THEÂTRE
      Rideau ! Au moins pour cette saison puisque c'est avec amertume que Solange Leroy a annoncé qu'il n'y aurait pas de représentations cette année. Alors que les représentations allaient bon train, deux acteurs ont "lâché prise" et il n'a pas été possible de les remplacer. La déception est grande tant pour les nouveaux acteurs qui étaient venus grossir les rangs de la troupe, que pour le fidèle public, sans parler des actions  de financement (classes de mer) que les séances publiques engendraient. Cela dit, ce n'est pas la fin. Dès le printemps, la section théâtrale se mettra au travail pour pouvoir jouer sa pièce en 1990
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Raoul NIVERT
Un grand serviteur de l'A L C nous avait quittés


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M Bonnier (Juin 2019)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 


 

 
 
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
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    BIBLIOGRAPHIE DE JOSEPH CHAPRON

    _____________________________________

    Janvier 2020

    Article 86 

    Réédition et compléments apportés à l'Article 78 du blog paru en Mai 2017

    https://www.blogger.com/blogger.g?blogID=9109180975607901904#allposts

    _________________________________

    Joseph CHAPRON 

    Rép

     

    ALFRED GERNOUX

    ALFRED GERNOUX est né à Noyal-sur-Brutz (Loire-Atlantique) en 1892 où son père François Gernoux (un hussard noir de la République ) sera instituteur de 1887 à 1908.

     

    HISTOIRE et PATRIMOINE du Pays de la MEE

    ARTICLES DIVERS

    CONTES  

    (Sources : Journal et Courrier de Châteaubriant)

    ______________________________

    __________________________

    _______________

    AUTEURS répertoriés

    G.

     

    SAISON 2016 - 2017 en D H R

    Montée en D S R

    Nous voilà, en D S R pour la deuxième fois de l'Histoire de l'Amicale. C'est le niveau le plus haut jamais atteint par notre club.

     

    NOS DIRIGEANTS

    HOMMAGE à BERNARD

    "Bernard n'est plus, hélas ! Il a quitté Simone ses enfants et petits enfants bien aimés ainsi que son association de toujours, l'Amicale Laïque

    Il a beaucoup servi l'A L C C puis l'A L C en tant que membre du Comité Directeur et du Club des Supporters au sein duq

     

    Promenons-nous au fil des moulins 

    tenus par les DENIS

    Où retrouve-ton ces meuniers au 18ème ?  Allons voir quelques moulins à eau, sur la Chère, dans les environs de Sion  Nous irons voir aussi quelques moulins à eau du côté de Noyal sur Brutz, de Fercé et de Treffieux, que la même famille avait

     

    A L

    CHATEAUBRIANT 

    FOOTBALL

    Saison 2019 - 2020

    -------------------

    Le mot des Présidents (B I Novembre 2019)

    Une nouvelle saison débute et, nous mettons tout en oeuvre pour

    l’aborder dans les meilleures conditions, et l’espérons la plus belle

    possible.

     

    Du côté des dirigeants

    Trésorier de la section pendant de nombreuses années Alain Thierry - tout en restant dans le bureau - passe les comptes à Dominique Bouju.

     

    C'est certain !

    On ne finira pas tous en première mais

    ON TRAVAILLE

    et

    ON GRANDIT ENSEMBLE

    A l'entraînement

    En championnat 

    Lors des tournois

    _________________________________________

    Les U 9 Au Tournoi de Ascension de l'Amicale

    On nous avais pris en photos les deux équipes mais la qualité

     

    HISTOIRE

    de L'AMICALE LAÏQUE CASTELBRIANTAISE 

    (V II) 

    de 1986 à 1990

    ____________________________

    En 1986

    NOUVEAU PRESIDENT

    MICHEL BOURGINE prend le relais de J.

     

    A L

    CHATEAUBRIANT 

    FOOTBALL

    A la différence des autres années où je rédigeais l'article, saison de foot terminée, c'est au fil de la saison (de Juin 2018 à Mai 2019) que je compléterai cette saison 2018-2019

    Nous... On est les espoirs de l'Amicale ...

     

    NOS DIRIGEANTS

    HOMMAGE à BERNARD

    "Bernard n'est plus, hélas ! Il a quitté Simone ses enfants et petits enfants bien aimés ainsi que son association de toujours, l'Amicale Laïque

    Il a beaucoup servi l'A L C C puis l'A L C en tant que membre du Comité Directeur et du Club des Supporters au sein duq

     

    L'Equipe fanion était descendue en PROMOTION HONNEUR

    Comment repartirait-on ?

    Le MOT de L'ENTRAÏNEUR

    Philippe ABRAN

    Après une saison difficile où la vitrine a été abîmée par la déception sportive, il n’est jamais facile, pour tous les acteurs du club, de repartir avec conviction

    J'ai accepté co

     

    Téquitoi...Vousétquivous... (annotation en janvier 2019 lors de la rédaction du blog) Retrouvez les deux J : les deux frères (Julien et Jérémy, Roodgers et Rosette) qui ont joué ensemble cette année là...

     

    HISTOIRE 

    de L'AMICALE LAÏQUE CASTELBRIANTAISE

    (V I) 

    1976 -1985

    __________________________________

    AVERTISSEMENT

    Dans ce VI ème chapitre de l'Histoire de l'Amicale, nouvelle transcription du blog ruffineck44.blogspot.com 

    La vie de l'Amicale continuera à être présentée chronologiquement (ess

    1
     

    On était en 1602

    De la vente d'un village au plus offrant

    "Procédant par Nous Louis de la Boessiere, escuyer sieur de Rosneguen, sénescchal en la viconté du Faou Irvillac & Logonna,  a la vante absolue du villaige de Keronnezou en la parroisse de Hanffvec, appartenant  à noble homme  homme Francoy

     

    Rendons-nous chez le notaire

    Maître Grislel au Faou en 1775

    On était en octobre 1775 et les Le CUFF de Kervoaziou avaient rendez vous devant les notaires de la sénéchaussée royale de Châteaulin de la juridiction du Marquisat de la Gervaisais ancienne vicomté du Faou

    A leur programme la signature

     

    Du côté de 

    Kervoaziou en Hanvec

    au 18ème et au 19ème

    ________________________

    Avertissement

    Nous suivrons pendant près de 150 ans à Kervoaziou la transmission des divers contrats héritages au sein d'une même famille, celle des Cuff présents et exploitant sous diverses formes le domaine.

     

    Du côté de BODENES en IRVILLAC en 1757

    __________________________

    Pages 2 et 3 du document

    Ce document est un aveu par le minu

    Un document que j'avais décrypté voilà près de trente ans. En quoi consistaient ces cinquante pages jaunies par le temps ? C'est ce que je m'étais attaché à découvrir.

     

    CAMPAGNES de COMBATTANTS

    Hors de France

    ______________________ 

    Avertissement

    Dans ma chronique relative aux combattants de Ruffigné, lors de la guerre de 14 -18, qu'ils résident dans notre commune en 1914 ou (et) qu'ils y soient nés, il m'a fallu, pour n'en oublier aucun, dresser l'état de tous

     

    En cours de rédaction

    L'Après guerre 39 - 45

    Reprise des Courses en 1948

    Journal de Châteaubriant du 6 août

    Compte Rendu "Reprise des Courses" du 31 juillet

    Intermèdes pour enfants

    Entrent dans cette catégorie de courses, les courses au coq, au lapin et les courses pour enfants

    "On lâche le v

     

    AUX COURSES DE RUFFIGNE

    de1903 à 1948

    Article paru dans le Bulletin Municipal de Janvier 2018.

    ALLONS à la FÊTE à RUFFIGNE en 1903

    LES PREMIERES COURSES

    de voitures et de bicyclettes

    Ce qu'aurait pu vous dire un écolier

    On était début juillet 1903.

     

    HISTOIRES de FAMILLES (II)

    Abandonnons nos marins

    Quittons le Faou… La rue de la Rive… Les quais…

    Prenons la direction de Lanvoy

    Faisons comme Pépé (2) et Mamie (3), vos grands parents… Ils connaissaient la route de Lanvoy par cœur. Ce fut leur lieu de promenade de prédilection.

    1
     

    Du côté de LANVOY

    et de la rivière et du port du FAOU 

    _______________________________

    ________________________

    _______________

    Avertissement

    A mon frère Dany, à mes enfants Pascale et Valérie, à mes nièces Corinne et Delphine...

     

    HISTOIRE 

    de L'AMICALE LAÏQUE CASTELBRIANTAISE

    (V)  

    (1960 - 1975)

    ___________________________

    LA GRAND KERMESSE des écoles publiques

    Elle se déroulait en Juin depuis près de 30 ans (exception faite des années de guerre) sous les frais ombrages de l'esplanade des Terrasses.

     

    I

    LE LIVRE D'OR 

    de L'A L CHATEAUBRIANT FOOTBALL

    de 1941 à 1950

    __________________

    Depuis 1938, date de création de L'Amicale des Amis et Anciens Elèves des Ecoles Publiques de Châteaubriant, les "Amicalistes" pratiquaient le football, le basket et l'athlétisme au sein de l'Amicale Cheminote Ca

     
    https://4.bp.blogspot.com/-gcch5-ZCenk/WwAp8OZicjI/AAAAAAAAYqY/jgHVM77hQDUwXIoeAflsE2Y3F6PNHoyiwCLcBGAs/s300-p/18738957_1339453316110179_7170748477484621641_o%2B%25282%2529.jpg'); width: 300px; height: 300px;" href="https://4.bp.blogspot.com/-gcch5-ZCenk/WwAp8OZicjI/AAAAAAAAYqY/jgHVM77hQDUwXIoeAflsE2Y3F6PNHoyiwCLcBGAs/s1600/18738957_1339453316110179_7170748477484621641_o%2B%25282%2529.jpg">

    SAISON 2016 - 2017 en D H R

    Montée en D S R

    Nous voilà, en D S R pour la deuxième fois de l'Histoire de l'Amicale. C'est le niveau le plus haut jamais atteint par notre club.

     

    " La venue d''un nouvel entraîneur laisse augurer une saison 2007 - 2008 prometteuse pour les Verts" titrait l'Eclaireur en juin 2007. On partait plein d'espoir avec un encadrement remanié, F.

     

    Nous... On est les espoirs de l'Amicale mais c'est sûr... 

    On a moins souffert que l'équipe première au cours de notre saison

    _____________________________

    UNE SAISON STRESSANTE

    Nous alignions quatre équipes seniors dont trois venaient de monter. Objectif de toutes : le maintien.

     

    SAISON 2005 - 2006

    On s'ra les champions...

    On s'ra...

    On s'ra les champions...

    On s'ra les champions

    On s'ra...

    On s'ra les champions...

     

    LE FOOTBALL 

    à 

    l'AMICALE LAÏQUE 

    CHEMINOTE CASTELBRIANTAISE

    ______________________

    IX

    Le livre d'or

    de

    2000 à 2005

    ________________________________________

    SAISON 2000 - 2001

    Des plus jeunes 

    aux plus âgés

    Les SENIORS

    Début de saison

    Forte participation aux entraînements avec 30 à 40

     

    LE FOOTBALL 

    à 

    l'AMICALE LAÏQUE 

    CHEMINOTE CASTELBRIANTAISE

    ______________________



    Le livre d'or

    de

    1980 à 1985

    ______________________

    Que de belles années ! La décennie débute en fanfare par la montée en D H R lors de la saison 80 - 81.

     

    LE FOOTBALL 

    à 

    l'AMICALE LAÏQUE 

    CHEMINOTE CASTELBRIANTAISE

    ______________________

    VIII 

    Le livre d'or

    de

    1995 à 2000

    ________________________________________

    SAISON 1995 - 1996

    _______________________

    ______________________________________________

    Des plus petits ...

    ...

     

    LE FOOTBALL 

    à 

    l'AMICALE LAÏQUE 

    CHEMINOTE CASTELBRIANTAISE

    ______________________

    VII 

    Le livre d'or

    de

    1990 à 1995

    ______________________

    Saison 90 - 91

    En Division Régionale Honneur

    Entraîneur seniors Juniors - Pascal Bruhay

    Equipe 1 A - CHAMPIONNE de DHR

    1er rang : Malgogne T - He

     

    Site du camp de la Forge aujourd'hui

    LES CAMPS 

    du

    Pays Castelbriantais

    "Longtemps peu de personnes ont su que, durant la Seconde Guerre mondiale, des camps ont existé à Juigné les Moutiers, à Moisdon-la-Rivière et à Châteaubriant, ceux de Ruigné, de la Forge et de Choisel.

     
     
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